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Soit une sphère dont
le centre est O. Soient 3 points A, B et C non alignés, à la surface de cette sphère . |
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On trace les 3 arcs
de Grands Cercles1 joignant ces 3 points A, B,
C. On obtient ainsi un triangle dont les côtés sont courbes, puisque tracés sur une sphère. On nommera chacun de ces côtés : a, b et c ; a étant le côté opposé au sommet A, b opposé à B et c opposé à C. (1) : Un Grand Cercle est un cercle tracé à la surface d'une sphère et dont le centre est confondu avec celui de la sphère. |
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On peut enfin tracer les droites reliant
chacun de ces sommets A, B et C au centre O de la sphère. On définit ainsi 3 nouveaux angles : l'angle BOC qui sous-tend le côté a, et que nous appellerons α (alpha); l'angle AOC qui sous-tend le côté b, et que nous appellerons β (béta); l'angle AOB qui sous-tend le côté c, et que nous appellerons γ (gamma). En trigonométrie sphérique, la longueur d'un côté du triangle tracé à la surface de la sphère (triangle ABC) peut être exprimée selon la valeur de l'angle au centre O qui le sous-tend. Ainsi, on pourra dire que la longueur du coté a est la valeur de l'angle α, celle du côté b est β, et celle du côté c est γ. On pourra ainsi parler de sinus A pour le sinus de l'angle A du triangle ABC, ou de cosinus de son côté b qui est en fait le cosinus de l'angle β. |
Le mathématicien
François Viète a
déterminé en 1593 la relation fondamentale du triangle sphérique qui
permet, connaissant 3 de ses éléments, d'en calculer un quatrième . Par exemple si l'on connait la longueur des 2 côtés b et c et l'angle A entre eux, on peut calculer la longueur du côté a : a = arccos (cos b x cos c + sin b x sin c x
cos A) (équation 1)
Cette équation peut aussi être écrite d'une autre façon, permettant ainsi de calculer par exemple la valeur de l'angle C, lorsque les longueurs des 3 côtés a, b et c sont connues : C = arccos ((cos c – cos a x cos b) / (sin
a x sin b)) (équation 2)
De plus, on sait que le sinus d'un angle est égal au cosinus de son complémentaire. Par exemple 70° et 20° sont complémentaires (car 70° + 20° = 90°), donc sinus 70° = cosinus 20° = 0.939... ou encore : sinus 70° = cosinus (90°– 70°) = 0.939...(équation 3) Enfin, on sait aussi que les cosinus de 2 angles dont la somme est 360° sont égaux. Par exemple : cosinus 30° = cosinus 330° = 0.866..., parceque 30° + 330° = 360° (équation 4) |
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Dans
ce triangle de position, les 3 sommets sont : 1 - le pôle Nord N (correspondant par exemple au sommet A) 2 - le point Pg (Position géographique de l'astre, connue en Latitude D (déclinaison) et en Longitude AH (Angle Horaire)) (sommet B) 3 - le point Pc (Point de calcul, ou position estimée de l'observateur, aussi connue en Latitude L et en Longitude G) (sommet C) Les 3 éléments connus sont : 1- la longueur du côté b : c'est le complément de la Latitude L (b = 90°– L, aussi appelée "colatitude") 2 - la longueur du côté c : c'est le complément de la déclinaison D (c = 90°– D, aussi appelée "codéclinaison" ou "co-déclinaison") Notez ici que si la Latitude ou la déclinaison sont Sud, on leur donne le signe –. Dans ce cas la longueur du côté b devient 90°– (-L), soit 90° + L ; et celle du côté c devient 90° – (-D), soit 90°+ D. On voit bien que la longueur obtenue, supérieure à 90° correspond bien à la longueur entre le pôle N et les point Pc ou Pg, situés alors au-delà de l'équateur, dans l'hémisphère Sud. Notez aussi que le mille marin correspondant à une minute d'angle au centre (ici, les angles α, β et γ), la relation entre chaque angle au centre et la longueur du côté qu'il sous-tend est encore plus évidente. 3 - l'angle au sommet N : c'est l'Angle Horaire Local (AHL = AH ± G (+ si G Est, – si G Ouest)), angle entre le méridien de l'observateur (côté b) et celui de l'astre (côté c), toujours dans cet ordre et sur 360° vers l'ouest (sens horaire). Les 2 éléments inconnus (et que l'on souhaite connaitre) sont : 1 - la longueur du côté a, distance entre Pc et Pg : c'est l'orthodromie entre Pc et Pg, autrement dit la distance zénithale calculée Dzc permettant de connaitre l'intercept ; 2 - la valeur de l'angle Z , qui est la direction de Pg par rapport au Nord en Pc, permettant de connaitre l'azimut. |
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Mais
lorsque l'astre est à l'Ouest de la position du bateau (point Pg à
l'Ouest de Pc, schéma 2), alors l'angle intérieur Z ne convient plus
car il ne
permet pas de tracer un azimut comme nous en avons l'habitude : par
rapport au Nord et dans le sens des aiguilles d'une montre. Dans ce cas, c'est l'angle extérieur du triangle qu'il nous faut. C'est pourquoi il faut alors calculer 360°–Z, pour obtenir la valeur traçable de l'azimut. Pour le soleil c'est facile, le schéma 1 correspond à une observation du matin, avant midi local, et le schéma 2 à une observation de l'après midi local. Pour les autres astres pour lesquelles les notions de "matin" et d"'après midi" sont moins évidentes, on se réfère à la valeur de l'Angle Horaire Local. Comme on le sait maintenant, c'est l'angle entre notre méridien (côté b) et le méridien de l'astre (coté c), toujours dans cet ordre, vers l'Ouest et sur 360°. On voit qu'il vaut entre 0° et 180° lorsque Pg est à l'Ouest de Pc (schéma 2), puis entre 180° et 360° lorsqu'il est à l'Est de Pg (schéma 1). |
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